
Crise diplomatique : la RDC somme le Rwanda de fermer son ambassade sous 48 heures
Dans une décision officielle adressée à l’Ambassade du Rwanda en République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement congolais a ordonné la cessation immédiate de toutes les activités diplomatiques et consulaires rwandaises dans un délai de 48 heures. Cette mesure, communiquée via une note émanant du ministère des affaires étrangères, marque un nouveau tournant dans les relations tendues entre les deux pays.
La note officielle, dont le ton ne laisse place à aucune ambiguïté, enjoint les autorités rwandaises à prendre les dispositions nécessaires pour mettre un terme aux opérations de leur mission diplomatique à Kinshasa dans le délai imparti.
« Le ministre des affaires étrangères […] demande aux autorités rwandaises compétentes de tirer toutes les conséquences de cette décision », précise le document.
Le gouvernement congolais s’engage toutefois à respecter les normes internationales en matière de rupture diplomatique. Il est indiqué que la RDC veillera à « assurer une transition ordonnée de cette décision » tout en se conformant aux procédures établies.
Cette décision intervient dans un climat de vives tensions entre Kinshasa et Kigali, exacerbées par l’offensive militaire des troupes rwandaises et de leurs alliés du M23 dans l’est du pays. Les combats autour de Goma, capitale du Nord-Kivu, ont intensifié les accusations de la RDC contre le Rwanda, accusé de soutenir activement le groupe rebelle.
Ce n’est pas la première escalade de cette nature. En 2022, Kinshasa avait déjà expulsé l’ambassadeur rwandais Vincent Karega, un geste fort qui avait marqué une étape majeure dans la détérioration des relations bilatérales.
Alors que le gouvernement congolais se montre inflexible, cette injonction renforce l’impression d’une rupture totale entre les deux pays. Cette décision pourrait également avoir des répercussions importantes sur les efforts internationaux visant à rétablir la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Les regards se tournent désormais vers Kigali, qui devra réagir à cet ultimatum sous peine de voir ses relations avec Kinshasa irrémédiablement rompues.
Robyzon Banza, depuis Kasaï-Oriental
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