Les conditions critiques dans la prison centrale de Mahagi ne cessent d’attirer l’attention des uns et des autres. La Ligue pour la Paix et le Droit de l’Homme (LIPADHO,Mahagi), représentée par Me Jacques Bedijo, a adressé un message d’alerte le 6 janvier dernier à l’Administrateur Militaire du Territoire de Mahagi.
Dans ce document dont la copie est parvenue à la rédaction de Ituri.cd, la LIPADHO souligne la sacralité de la vie humaine et rappelle à l’État sa responsabilité envers les détenus, confrontés à une surpopulation, une insalubrité croissante et des maladies non traitées.
Au chapitre des propositions concrètes, la LIPADHO met en avant-plan des contributions mensuelles spécifiques des Chefferies locales ainsi que de la Commune rurale de Mahagi.
On peut ainsi lire :
- Chefferie des Mokambo : 5 bidons d’huile de palme par mois.
- Chefferie des Wagongo : 500 kg de poissons par mois.
- Chefferie des Ang’hal : 3 sacs de manioc par mois.
- Chefferie des War-Palara : 3 sacs de manioc par mois.
- Chefferie des Dịukoth : 3 sacs de manioc ou de pomme de terre par mois.
- Chefferie des Panduru : 1 sac de haricot et de maïs par mois.
- Chefferie des Walendu-Watsi : un chargement de bois de chauffage par mois.
- Chefferie des Alur-Djuganda : 1000 litres d’eau potable par mois.
- Commune de Mahagi : 150 barres de savon par mois.
Par ailleurs, cette structure préconise également la création d’un Comité Spécial de Gestion de la Prison (CSGP), « une initiative clé pour assurer une gestion rationnelle des fonds et favoriser l’autonomie de la prison.»
Pour la LIPADHO, ces efforts conjugués, notamment les contributions mensuelles, peuvent être un moyen durable de résoudre la crise humanitaire en cours dans la prison centrale de Mahagi qui dénombre déjà 3 morts depuis le début de l’année 2024.
Eliézer Pithua