
Crise au bureau de l’Assemblée nationale : après Vital Kamerhe, Dominique Munongo claque la porte
La vague de secousses au bureau de l’Assemblée nationale ne faiblit pas. Moins de vingt-quatre heures après la démission de Vital Kamerhe de son poste de Président de la chambre basse, Dominique Munongo, rapporteure adjointe, a elle aussi annoncé son départ.
« Malgré que mon audition en commission semble s’être bien passée » et qu’« il semble que rien ne me soit reproché personnellement », a confié la princesse des Bayeke à Top Congo FM, avant de conclure : « Quand les gens ne veulent pas de toi, il vaut mieux partir ». Évoquant une leçon héritée de son aïeul, le roi M’Siri, Dominique Munongo a insisté : « la dignité et l’honneur n’ont pas de prix ».
Avec cette décision, elle devient la deuxième membre du bureau visé par une pétition à se retirer volontairement. Elle était également la seule représentante de l’opposition au sein de l’organe dirigeant de l’Assemblée nationale.
Sa démission, tout comme celle de Vital Kamerhe, intervient alors que la plénière n’a pas encore eu lieu pour examiner le rapport de la Commission spéciale mise en place afin d’analyser les pétitions contre cinq membres du bureau. Ces départs anticipés semblent traduire la volonté de certains d’éviter une éventuelle mise en cause publique ou une humiliation politique.
Pour les analystes, cette série de démissions fragilise davantage le bureau et ouvre une crise institutionnelle sans précédent à l’Assemblée nationale. La conférence des présidents devra trancher sur les modalités de remplacement et assurer la continuité des travaux parlementaires.
Entre luttes d’influence, recomposition politique et recherche de légitimité, l’Assemblée nationale s’apprête ainsi à vivre une nouvelle étape de turbulences dont les conséquences pourraient peser sur l’équilibre des forces entre majorité et opposition.
Rédaction
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