Après la démission surprise de Vital Kamerhe, le climat politique reste tendu au sein du bureau de l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo. Trois autres membres sont désormais dans le viseur des pétitionnaires :

Jacques Djoli, le Rapporteur;

Chimène Polipoli, la Questeure; et

Grâce Neema, la Questeure adjointe.

Selon les initiateurs des pétitions, il serait «de bon aloi» que les concernés se retirent volontairement, afin d’éviter un vote en plénière susceptible de fragiliser la cohésion de la majorité parlementaire. Mais jusqu’ici, les intéressés refusent de céder.

Des accusations sérieuses:

Jacques Djoli, ex-proche de Vital Kamerhe, est accusé de conflit d’intérêts, en tant qu’encadreur scientifique du président de la commission spéciale, Peter Kazadi, à l’Université Libre de Kinshasa.

Chimène Polipoli est soupçonnée d’une tentative de corruption, stoppée de justesse auprès de la même commission.

Grâce Neema est critiquée pour un manque de leadership flagrant, selon plusieurs élus.

Dans les couloirs du Parlement, la tension monte. Un vote en plénière se profile, avec le risque d’un véritable vote-sanction, susceptible de diviser davantage la majorité. Pour plusieurs députés, emprunter la voie de Kamerhe, celle de la démission volontaire serait un choix sage pour préserver l’unité de l’institution.

Rappelons que trois membres du bureau de l’Assemblée Nationale ont été ciblés par des pétitions à leur encontre, son président compris, heureusement, le dernier a démissionné à la dernière minute.

Rédaction