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Cohésion nationale: Félix Tshisekedi accepte la main lui tendue par Fayulu

Pour sauver le pays de la crise politique et sécuritaire, le président de la République Félix Tshisekedi a montré une ferme volonté d’accepter la maison lui tendue par son opposant Martin Fayulu.

Par la voix de sa porte-parole Tina Salama, le président Félix Tshisekedi a laissé entendre qu’il était disposé à rencontrer son opposant Martin Fayulu, dans une volonté affichée de préserver la cohésion nationale et de faire face aux menaces qui pèsent sur les institutions du pays.

Dans une publication rendue publique sur son compte Twitter ( X ), Tina Salama a indiqué que le Chef de l’État saluait l’esprit patriotique manifesté par le leader de l’ECiDé lors de son adresse à la Nation, ce lundi 2 juin. Le président congolais aurait vu dans cette démarche une main tendue qui mérite une réponse responsable. Selon sa porte-parole, Félix Tshisekedi se montre donc favorable à une rencontre, estimant qu’un tel échange pourrait contribuer à épargner la République d’un effondrement.

De son côté, Martin Fayulu, dans un discours au ton grave, a appelé à un dialogue direct avec le président de la République, en mettant en avant l’urgence d’un sursaut d’honneur pour répondre à la crise multidimensionnelle que traverse le pays. L’ancien candidat à la présidentielle a insisté sur le caractère non partisan de sa demande, qu’il présente comme un acte de patriotisme. Il estime que le chef de l’État, en tant que garant de la Nation, a la responsabilité historique de rassembler les congolais autour d’un projet de redressement national.

Le président du parti ECiDé a notamment, alerté sur le risque d’effondrement du pays, soulignant que la situation actuelle nécessitait un engagement sans détour, au-delà des clivages politiques. Pour lui, il ne s’agit plus de querelles électorales, mais d’un devoir collectif de sauver l’unité nationale et de restaurer l’intégrité territoriale, menacée notamment par les attaques persistantes du M23, soutenu selon plusieurs rapports par le Rwanda.

Ce regain d’attention pour le dialogue national intervient alors que de nombreuses voix, issues tant de la société civile que de la classe politique, réclament depuis des mois un sursaut collectif. Si cette ouverture de part et d’autre se confirme, elle pourrait marquer un tournant dans la gestion de la crise congolaise, en plaçant l’intérêt général au-dessus des logiques partisanes.

Robyzon Banza, depuis Kasaï-Oriental

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