Caritas Mahagi-Nioka : des escrocs démasqués dans une affaire de faux recrutements
Dans un communiqué publié mardi 20 août par l’abbé Prosper Rugamba, Directeur de la Caritas Développement Mahagi-Nioka (CDM), sa structure alerte la population de Mahagi et environs sur une arnaque en cours.
Des individus malintentionnés ont utilisé le nom de la Caritas et celui de son Directeur pour soutirer de l’argent à plusieurs personnes. Ils ont prétendu recruter pour des postes de superviseurs et d’enquêteurs dans le cadre du suivi des distributions de moustiquaires imprégnées d’insecticide.
« Ces personnes ont déjà opéré auprès de plusieurs personnes ou elles ont réussi à soutirer 330 Dollars américains, 100 Dollars notamment dans la région de Ngote, chef-lieu de la Chefferie des Panduru, » peut-on lire dans ce communiqué.
La CDM insiste sur le fait qu’elle ne monnaye jamais ses recrutements. C’est contraire à ses valeurs de charité et de justice. Elle suit toujours des procédures de recrutement légales et n’a rien à voir avec cette arnaque. Ce qui vaut cette mise en garde :
«…Elle [CDM] n’est ni de près ni de loin concernée par cet acte inhumain et se réserve le droit de traduire en justice quiconque utiliserait abusivement son identité pour arnaquer la population.»
Par ailleurs, cette structure caritative de l’église catholique rappelle qu’elle n’annonce jamais ses offres d’emploi par des personnes interposées. Toutes les annonces sont faites à travers des moyens de communication de masse comme la radio, les affichages publics, et son site internet. Le Directeur précise également que le processus de recrutement mentionné par ces escrocs est déjà terminé, et les résultats ont été publiés sur les radios locales.
«La Caritas encourage la dénonciation de toute personne, tendant à monnayer n’importe quel processus de recrutement qu’elle a lancé ou lancera. Cette dénonciation concerne aussi son personnel qui s’adonnerait à un quelconque favoritisme et ou népotisme ; la Caritas Mahagi tient à rappeler son ultime souci de travailler pour un monde juste. Un monde où, la chance est accordée à tout le monde pour accéder à n’importe quel poste, selon les compétences requises,» ajoute l’abbé Prosper Rugamba.
En définitive, cette affaire d’escroquerie souligne la nécessité de renforcer la vigilance du public face à de telles pratiques, surtout dans un contexte où la recherche d’emploi est un besoin pressant pour beaucoup. La société civile dans sa globalité a de toute évidence sa partition à jouer dans cette lutte collective.
Eliézer Pithua