
Bunia sous pression : Nouvelle vague de déplacés en provenance de Djugu
La ville de Bunia est une nouvelle fois confrontée à un afflux massif de personnes déplacées fuyant l’insécurité persistante dans plusieurs localités du territoire de Djugu, notamment Iga-Barrière, Centrale Soleniama, Lopa et leurs environs. Ce mouvement migratoire soudain et important inquiète sérieusement les autorités locales et les organisations humanitaires actives dans la région.
Selon l’Association des Déplacés Victimes de Guerre (ADVG), près de 20 000 nouveaux déplacés internes ont été enregistrés ces derniers jours. Ce chiffre reste provisoire, mais reflète déjà l’ampleur de la crise. Les sites d’accueil de Kigonze et de l’ISP sont aujourd’hui quasi saturés, et de nombreuses familles nouvellement arrivées trouvent refuge dans des quartiers périphériques ou auprès de familles d’accueil déjà fragilisées.
Appel à l’action face à la saturation des capacités d’accueil
« Nous lançons un cri d’alarme. Nos capacités sont dépassées. Il est urgent d’aménager de nouveaux sites pour accueillir dignement ces populations en détresse».
L’organisation humanitaire plaide pour une réponse rapide des autorités provinciales et de la communauté internationale, afin d’éviter une crise humanitaire plus grave encore.
La jeunesse mobilisée pour la vigilance et le recensement
Dans les quartiers d’accueil, notamment à Mbunya, les leaders communautaires appellent à la vigilance. Jeudi 10 juillet, Jemerie Nganabo, président des jeunes de la commune, a exhorté la jeunesse locale à collaborer étroitement avec les forces de sécurité pour assurer la stabilité et prévenir toute infiltration malveillante. Il a également invité les chefs de quartiers à poursuivre le recensement des nouveaux arrivants, afin de mieux organiser leur encadrement social et sécuritaire.
Une crise prolongée aux conséquences multiples
Cette nouvelle vague de déplacés vient aggraver une situation déjà tendue dans la ville de Bunia, qui accueille depuis plusieurs années des dizaines de milliers de personnes déplacées par les conflits armés en Ituri. Les infrastructures sociales (santé, éducation, assainissement) sont sous pression, tout comme les ressources locales. Plusieurs ONG craignent un effondrement de la capacité d’accueil si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Rédaction
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