Bunia : marches de soutien aux FARDC, la mairie autorise les étudiants mais défend le conseil provincial dela jeunesse. Pourquoi ?

La mairie de la ville de Bunia vient d’interdire la marche de soutien aux Forces Armées de la RD Congo (FARDC) au front, prévue par le conseil provincial de la jeunesse le samedi 17 février 2024 en ville de Bunia. Cette même autorité urbaine autorise en revanche la marche poursuivant les mêmes objectifs des étudiants des universités de la place, réunis au sein de la structure nationale Représentation des Étudiants du Congo (REC) ce mardi, 13 février 2024.

Dans une lettre rendue publique ce mardi, le maire de la ville de Bunia Jean Bosco Mbuyi Kola justifie cette interdiction par la simple raison que, les étudiants ont aussi organisé leur marche pacifique pour ce 13 février 2024. Pour lui, ces étudiants font aussi partie intégrale de la jeunesse.

«Je vous interdis d’organiser toute forme de marche sur toute l’étendue de la ville de Bunia. Néanmoins vous pouvez organiser la soirée Gala à laquelle les messages de paix, de partage de souvenir de cohésion peuvent être lancés » peut-on lire dans une lettre de l’autorité de la ville, interceptée par ITURI.CD.

Pourquoi la marche de la jeunesse est-elle interdite ?

Cette question suscite des questionnements et des analyses accompagnés des commentaires au sein de la classe politique et juvénile de la ville de Bunia. Il est vrai que la jeunesse n’est pas un parti politique pour mériter ce traitement qui dilue la confiance.

Cependant, Il y a lieu d’émettre l’hypothèse selon laquelle, la franche collaboration entre les autorités provinciales et la jeunesse n’est pas dans un bon état. Car, si la marche de la jeunesse qui veut soutenir les FARDC et les victimes de guerre est interdite, peut-on affirmer que la force que représente celle-ci est importante jusqu’à craindre les dégâts qui pourraient en découler ? Si Oui, en lieu et place d’interdire cette marche, pourquoi les autorités ensemble avec le conseil provincial ne peuvent-ils pas définir des mécanismes pour éviter d’éventuels dégâts collatéraux ?

Si l’autorité a réussi les copies des lettres des étudiants et de la jeunesse demandant deux marches différentes, pourquoi l’autorité urbaine n’a pas voulu rassembler ces deux structures juvéniles pour l’organisation d’une seule marche conjointe?

Peut-on penser aussi à un manque de confiance entre la jeunesse et les autorités urbano-provinciales ? Plusieurs pensent que le patron de l’hôtel de ville, Mbuyi Kola Jean Bosco aurait dû agir impartialement.

Rappelons que cette marche pacifique des jeunes avait l’objectif de soutenir les FARDC au front au Nord-Kivu et les populations victimes de cette partie du territoire national et aussi dire non aux ennemis de la paix.

Charlie Omba

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