Bunia : Le journaliste Rachidi Kudra menacé de mort par des présumés membres de la milice Zaïre

Rachidi Kudra, journaliste pour le média en ligne Ituri.cd et la radio école de l’Université de Bunia, a commencé à recevoir des menaces de mort depuis la soirée de ce lundi 24 juin 2024. Ces menaces proviennent de personnes s’identifiant comme des membres influents, voire des leaders, du groupe armé d’autodéfense Zaïre.

Ces menaces font suite à un article de Kudra concernant une enquête judiciaire menée par l’auditorat militaire sur la présumée vente de nouvelles tenues des FARDC à des membres de la milice Zaïre par des officiers militaires.

Ces individus, mécontents de la couverture médiatique de cette affaire, ont envoyé des menaces de mort via WhatsApp au journaliste Kudra. Dans ces messages, ils promettent de lui ôter la vie.

«Monsieur Rachidi Kudra, ta mort est déjà proche et j’ai déjà instruit mes gens à me ramener ta tête, comme tu veux mettre huile sur le feu c’est toi qui sera première victime » peut-on lire dans un message envoyé par un certain Benjamin Maki, se présentant comme membre de la milice Zaïre.

Le Collectif des Analystes et Journalistes pour la Paix, le Développement et la Promotion du Genre (CAJPD-G) a dénoncé et condamné ces menaces. Le collectif souligne que dans une province au contexte sociopolitique et sécuritaire aussi troublé, où l’information est cruciale, les journalistes doivent pouvoir travailler librement sans crainte d’attaques.

Appelant les autorités sécuritaires à prendre en charge ce dossier, le CAJPD-G affirme que les menaces contre Rachidi Kudra sont bien réelles et extrêmement préoccupantes.

Le collectif recommande l’ouverture d’une enquête afin de poursuivre en justice les auteurs de ces actes odieux et d’assurer la sécurité des journalistes de la région, qui sont constamment exposés à de tels dangers.

Notons que les miliciens du groupe armé Zaïre ne sont pas à leur première tentative d’intimidation envers les journalistes. De nombreux autres professionnels de la presse ont également été victimes de leurs menaces de mort.

Rédaction

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