L’ouverture, ce lundi 17 novembre, du procès public consacré aux fusillades survenues le mois dernier à Epo-ville, en plein centre de Bunia, suscite un vif intérêt parmi la population. Au terrain d’Epo-ville, où se déroule l’audience, de nombreux habitants ont afflué pour suivre les premières heures de cette procédure très attendue.

Parmi les observateurs présents, Jacques Pele, président du conseil urbain de la jeunesse de Bunia, exprime un sentiment de satisfaction profond. Selon lui, l’ouverture d’un procès public répond à une forte attente des habitants de la ville comme de toute la province de l’Ituri.

« Pour nous, comme jeunesse, nous sommes très satisfaits de voir aujourd’hui que les procès soient ouverts et publics. C’était la demande de toute la population », affirme-t-il. Jacques Pele insiste sur l’importance de la transparence : « Nous voulons que toutes les vérités soient révélées au grand jour, que l’on comprenne exactement ce qui s’était passé ce soir-là à Epo. »

Au cours de l’audience, plusieurs profils ont été présentés parmi les prévenus, des civils, mais aussi des militaires y compris une femme militaire sont cités dans ce dossier. Une situation qui, selon le responsable des jeunes, montre la nécessité d’un traitement judiciaire rigoureux et exemplaire.

« Il faut que la justice fasse son travail normalement et que les coupables soient punis de manière exemplaire. Nous ne voulons pas que des gens de mauvaise volonté troublent la quiétude de notre ville, qui est aujourd’hui très calme », insiste-t-il.

La jeunesse de Bunia, poursuit Jacques, attend de cette procédure « une justice juste, équitable et respectueuse des droits ». Pour lui, ce procès représente un moment crucial pour restaurer la confiance de la population dans les institutions judiciaires.

« Nous avons assisté nous-mêmes au début du procès et nous sommes satisfaits de voir comment cela a commencé. Nous espérons que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur. »

L’audience, qui se déroule en public, devrait se poursuivre dans les prochains jours, sous le regard attentif des habitants déterminés à connaître la vérité sur les événements meurtriers qui ont endeuillé Epo-ville.

Rachidi Kudra, depuis Bunia