Bunia : la paralysie des activités socio-économiques observée ce vendredi suite à une rumeur (constat)
En ville de Bunia, dans la province de l’Ituri, les activités socio-économiques ont été timidement tournées ce vendredi 23 février 2024. A la base, une rumeur selon laquelle, il y aurait probablement un groupe des « jeunes » qui troublerait l’ordre public suite à la levée des corps des victimes de Tali Singo de la morgue de Bunia, en destination de Katoto.
D’autres sources parlaient d’un draft qui a circulé dans la ville le jeudi 22 février, faisant état d’une prévention d’éventuel trouble le vendredi.
Combiné aux messages qui ont circulé de bouche à oreille, toute la ville est restée observatrice jusqu’à l’après midi de ce vendredi, 23 février 2024. C’est vers 11heures qu’un nombre important d’opérateurs économiques a timidement ouvert les portes de ses boutiques.
Les conséquences n’ont pas tardé. Certains petits commerçants déclarent avoir enregistré un manque à gagner ce vendredi, suite à cette rumeur.
Cette femme vendeuse de manioc indique avoir passé toute la journée au marché sans écouler sa marchandise.
«[…] Je suis rentrée comme j’étais partie. Je suis allée passer le temps pour rien au marché central de Bunia. Cette information nous a rendue un mauvais service […]»
Ce que l’on sait
La structure culturelle réunissant le peuple Hema dénommée « ENTE » avait dans un communiqué publié le 21 février, décrété deux journées de deuil en mémoire des personnes tuées par CODECO vers Tali.
La journée du vendredi allait être selon l’esprit de ce communiqué parvenu à Ituri.cd, un début de la veillée mortuaire dans chaque famille à partir de 18heures.
Le programme de la levée des corps n’a pas non plus prévu une quelconque manifestation d’un groupe des jeunes. La levée devrait se faire par l’équipe de la croix rouge de la morgue de l’hôpital Général de Bunia et directement interviendra le départ sur Katoto, où le reste de la cérémonie des funérailles allait se dérouler.
Notons que la ville de Bunia souffre de la désinformation très souvent propagée par des personnes mal intentionnées par la volonté d’ hyperboliser ou de dramatiser davantage la situation.
Papy Kilongo
