Lancés depuis le 21 mai 2020, les travaux d’asphaltage de la voirie urbaine à Bunia, confiés à l’entreprise SAFRICAS, avancent à un rythme jugé encourageant malgré certains retards notés. À ce jour, 10,2 kilomètres ont déjà été asphaltés sur les 13,7 prévus dans le contrat initial.

Financés par une taxe conventionnelle payée par les opérateurs économiques du secteur pétrolier, ces travaux suscitent à la fois satisfaction et critiques au sein de la population. Beaucoup saluent la qualité du goudron utilisé et voient dans cette évolution un signe d’espoir pour une modernisation durable de la ville. D’autres, en revanche, dénoncent la lenteur de l’exécution.

Selon les données recueillies, il ne reste plus qu’environ 3,5 km à asphalter, répartis notamment sur les tronçons suivants : avenue Lumumba (devant le bâtiment Miterrand jusqu’à Vodacom), boucle Hôtel Kirikou, station Maisha vers le rond-point Manzudu, ainsi que les bretelles menant de l’avenue Ituri au quartier général de la MONUSCO, jusqu’au rond-point PIC NIC.

Parmi les tronçons déjà réalisés par SAFRICAS figurent l’avenue Ituri (de SONAS à RAWBANK), l’Alimentation de l’Est, Macampagne, rond-point Capa, l’Hôpital général, la boucle du Gouvernorat, l’avenue Lumumba-OCC, et enfin le tronçon SONAS-rond-point Fina jusqu’à Delé.

Les critiques sont récemment montées d’un cran avec la sortie publique des députés provinciaux de l’Ituri, qui se sont dits insatisfaits du rythme des travaux. Pourtant, plusieurs observateurs reconnaissent que la qualité technique de l’asphalte posé par SAFRICAS est supérieure à celle d’autres projets en cours.

Contrairement à d’autres sociétés comme Mont Gabaon, SAFRICAS bénéficie d’un financement public régulier. Toutefois, selon nos sources, elle ne reçoit que 275 000 dollars américains par mois, un montant insuffisant pour achever même un seul kilomètre de route urbaine dans les conditions actuelles. Cette contrainte financière expliquerait en partie la lenteur observée sur le terrain.

Malgré tout, SAFRICAS reste une entreprise clé dans le chantier de modernisation de la ville de Bunia. Les habitants espèrent que les travaux restants seront achevés dans les meilleurs délais pour améliorer la circulation et l’image urbaine de la capitale provinciale de l’Ituri.

Charlie Omba depuis Bunia