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Beni : Tragédie à Matombo : Les rebelles ougandais ADF frappent à nouveau

Une nouvelle attaque sanglante a endeuillé le village de Matombo, situé au nord de la commune d’Oicha, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 décembre, les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) ont pris d’assaut cette localité, perpétrant des actes de violence inouïs contre la population civile.

Selon la société civile locale, les assaillants ont commencé leur attaque autour de 20 heures.

« Ils ont d’abord incendié les maisons avant d’exécuter des civils à l’aide de machettes et de marteaux », a rapporté un représentant des forces vives joint ce lundi matin. Grâce à une alerte rapide des habitants, les rebelles n’ont pas pu prolonger leur offensive ni s’engager dans des exécutions porte-à-porte.

L’intervention des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a permis de limiter les dégâts. Le président de la société civile a tenu à saluer leur réactivité, soulignant que leur intervention a empêché une aggravation de la situation.

Cette attaque intervient dans un contexte déjà marqué par des violences récurrentes. Il y a quelques jours à peine, une attaque similaire avait été signalée à Tenambo, une autre localité proche. Là encore, les rebelles avaient tué une dizaine de civils et incendié des habitations, semant terreur et désolation parmi les populations locales.

Des victimes en attente d’inhumation

Les corps des victimes de Matombo ont été transférés à l’hôpital général de référence d’Oicha. Ils y demeurent en attendant les préparatifs pour leur inhumation, alors que les habitants pleurent leurs proches dans une atmosphère de deuil et de peur.

Cette nouvelle tragédie relance les appels à une intensification des efforts pour sécuriser le territoire de Beni et protéger les populations locales. Alors que la communauté pleure ses morts, la société civile et les habitants exhortent les autorités à renforcer leur dispositif sécuritaire pour mettre fin à ce cycle de violence incessante.

David Akilimali, depuis Beni

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