Aru : la prison d’état, un établissement qui expose les détenus aux graves violations des droits humains et aux risques de protection (Justice-Plus)

L’organisation non gouvernementale JUSTICE-PLUS a dans  un communiqué de presse rendu public ce 5 mars 2024 décrié la manière de détention dans laquelle vivent les pensionnaires de la prison d’état d’aru, outre le monnayage de la visite de la prison par les gardiens et policiers commis à la protection de cet établissement pénitentiaire.

Cette organisation de vulgarisation et de défense des Droits de l’Homme a révélé qu’à l’issue d’une visite effectuée par son Pool de Monitoring, il s’est constaté que «les droits des personnes arrêtées ne sont pas respectés et garantis dans cette prison». Des conditions de détention qui constituent un danger pour la santé des détenus

«Les mauvaises conditions de détention, non seulement, violent les droits à la dignité humaine, mais aussi constituent une forme de traitement inhumain et dégradant, injustifié et dangereux pour la santé physique et mentale auxquels sont soumis les détenus», indique Justice Plus dans ce communiqué.

Les femmes et enfants très exposés

Le communiqué de JUSTICE-PLUS fustige le fait que les femmes et les enfants détenus dans cette maison pénitentiaire soient «gravement» exposés suite aux conditions de détention déplorables qui les prédisposent à divers risques.

«les femmes détenues sont gravement exposées aux risques énormes d’abus et violences sexuelles au regard de l’accessibilité de leur compartiment par les hommes détenus qui les fréquentent le jour comme la nuit»

De poursuivre : «la présence des enfants en conflit avec la loi est très remarquable et ces derniers se trouvent ensemble avec les adultes et surtout des condamnés pour des crimes graves», une situation qui peut compromettre la rééducation de ces enfants estime ce communiqué.

Autres faits marquants, les détenus mineurs sont entraînés par les détenus adultes dans la consommation abusive de chanvre et des boissons fortement alcoolisées, les cas chez certaines femmes de la contamination aux infections sexuellement transmissibles dues à l’insuffisance des installations hygiéniques.

Le gouvernement congolais face à ses responsabilités

Plusieurs recommandations émises à l’attention des autorités congolaises ansi qu’à ses partenaires.

Il s’agit notamment de la construction d’une prison qui puisse répondre au standard requis en tenant compte du genre et de l’établissement de garde des enfants, séparation des cellules de la prison par les murs pour sécuriser les détenus femmes des mineurs, la dotation de la prison d’une infirmerie pour les soins des prisonniers malades et tant d’autres.

Il sied de noter que la prison d’état d’Aru est construite depuis l’époque coloniale pour une capacité d’accueil de septante-cinq(75) pensionnaires. Mais d’après JUSTICE-Plus, elle regorge en son sein plus de 180 détenus soit plus de double de sa capacité initiale.

Afoyogira Uyergiu

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