×

Affaire du survol prolongé de l’avion présidentiel : François Rubota évoque un «coup d’État manqué»

Le ministre d’État en charge du Développement rural, François Rubota, est revenu ce samedi sur l’incident qui a marqué l’arrivée de l’avion présidentiel transportant Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à l’aéroport international de Ndjili. L’appareil avait survolé la piste pendant près de quarante minutes avant de pouvoir atterrir, un retard jugé inhabituel et préoccupant.

Dans une déclaration empreinte d’émotion, Rubota a qualifié l’incident de « tentative de coup d’État manqué ».

« Si le pire était arrivé, nous ne serions pas en train de parler aujourd’hui », a-t-il affirmé.

Le ministre pointe du doigt une faillite de coordination entre les services aéroportuaires et de sécurité, rappelant que l’arrivée d’un avion présidentiel est toujours encadrée par un programme de vol officiel et une heure d’atterrissage précise.

« À l’heure prévue, tous les services devaient être en alerte maximale pour garantir l’atterrissage du Chef de l’État dans des conditions optimales. Ce manquement est une faute grave », a-t-il dénoncé.

Rubota n’exclut pas l’hypothèse d’une préméditation, appelant à des enquêtes sérieuses pour déterminer si l’incident résulte d’une négligence ou d’un acte volontaire.

Pour souligner la gravité d’un tel scénario, il a évoqué le crash de l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994, dont la mort avait déclenché le génocide.

« On ne mesure pas ce qu’un drame touchant le Président de la République pourrait déclencher dans notre pays aujourd’hui. On ne joue pas avec la vie d’un Chef d’État », a-t-il averti.

Le ministre a conclu en appelant à la vigilance et à un sens aigu de responsabilité dans la gestion des mouvements présidentiels :

« Nous sommes dans un moment critique pour notre pays. Agissons avec responsabilité et patriotisme. »

Robyzon Banza

Share this content:

Laisser un commentaire