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Ituri : Le SAEMAPE dément tout racket autour de l’or et menace de poursuites

Le Service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (SAEMAPE) en Ituri rejette vigoureusement toute implication dans des pratiques de taxation illégale sur les comptoirs d’or, comme prétendent des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux.

« Le SAEMAPE n’intervient pas dans la gestion des comptoirs d’achat d’or. Nos interventions se limitent à l’encadrement des coopératives minières agréées et des groupements miniers ainsi que des négociants. La perception des Frais à Rémunération des Services Rendus est la contrepartie des prestations d’encadrement et de traçabilité des flux matières issues de l’exploitation artisanale et des mines à petite échelle, conformément aux textes légaux en vigueur en RDC », précise madame bijoux Furaha Chuma dans un entretien accordé à ITURI.CD.

Le service rappelle que ses opérations sont strictement encadrées par le Code Minier, le Règlement Minier, notamment à ses articles 542 bis et 542 ter ainsi que des Arrêtés, qui prévoient une perception basée sur la production déclarée des coopératives minières et des négociants et représentant la contrepartie des prestations d’encadrement et de traçabilité.

Le SAEMAPE insiste aussi sur la nécessité que toute activité minière est couverte par des documents officiels et menée en coordination avec les autres services de l’État intervenant dans le secteur minier, tels que la DGRPI, la Police des mines, le C.E.E le cas échéant.

Des accusations graves de racket et de détournement

Cette mise au point fait suite à de vives accusations relayées sur les réseaux sociaux, évoquant un prétendu réseau de taxation illégale orchestré par des personnalités proches du pouvoir. Selon ces rumeurs propagées sur les réseaux sociaux, une structure parallèle aurait été mise en place entre le gouverneur militaire Johnny Luboya N’Kashama, Marthe Kasalu, veuve d’Étienne Tshisekedi, et Bijoux Furaha Chuma, Directrice Provinciale du SAEMAPE en Ituri.

Les auteurs de ces allégations évoquent une taxe obligatoire sur chaque comptoir d’or, présentée comme 1% de la valeur du métal jaune, et entre 100 et 500 dollars mensuels imposés aux exploitants, soit environ 15% de leur production. Ces fonds, collectés entre le 9 et le 25 de chaque mois par des agents du SAEMAPE, seraient en grande partie (jusqu’à 70%) transférés sur un compte privé appartenant à maman Marthe Kasalu.

Certains dénoncent un « système d’esclavagisme moderne » visant à « piller les ressources nationales au profit de la famille Tshisekedi ».

Face à ce qu’il qualifie de « publication calomnieuse et mensongère », le SAEMAPE se réserve le droit le plus légitime de poursuivre en justice les auteurs de ces accusations, qu’il juge sans fondement.

Papy Kilongo depuis Bunia

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