Mambasa : Après une courte accalmie, Lolwa de nouveau sous menaces rebelles
L’axe Mambasa-Lolwa est de nouveau plongé dans un cycle d’insécurité, après près de deux ans d’accalmie observés dans la zone.
Depuis début août 2024, les groupements Bayaku et Bakwanza connaissent des incursions armées des rebelles ADF. Une situation qui inquiète la société civile et le conseil local de la chefferie des Babila Bakwanza qui craignent pour la vie des populations civiles souvent victimes des exactions de ces sanguinaires.
Pas plus tard que le lundi 26 août, une nouvelle attaque armées ADF a fait 6 morts du côté de civils, 5 motos, des maisons et véhicule de marque FUSO incendiés aux côtés des personnes portées disparues.
Le Conseil des Jeunes de la Chefferie des Babila Bakwanza condamne cette attaque armée dans cette partie, où des dispositifs militaires importants sont installés entre Babugbe et Tipemuche.
Dans sa déclaration écrite dont Ituri.cd dispose d’une copie, Vincent Telamboli Alomba président de cette structure, se dit optimiste quant au relèvement du commandant de service de sécurité et de défense dans la zone avant d’appeler la population à dénoncer tout mouvement suspect dans la zone.
La société civile forces vives noyau de Mayuano par contre, voudrait voir les opérations militaires s’effectuer dans la profondeur de la forêt des Bakwanza, afin d’épargner les populations de l’axe Some-Mayuano-Elake et ailleurs, des dégâts de ces sanguinaires qui ne jurent qu’à tuer sauvagement les populations civiles.
Kakule Kibala André Stevin coordonnateur de la société civile dans cette entité des Babila Bakwanza, plaide également pour une intervention musclée dans la forêt qui constitue le bastion de ces ennemis de la paix qui risquent de se décharger sur les populations agricultrices qui campent dans les champs pour se ressourcer en vivres et alimenter le centre de Mayuano et Some en des produits vivriers.
Moins de deux semaines, une autre attaque ADF avait ciblé les villages Bana Kongo et Anditongo en groupement Bayaku dans la chefferie de Bakwanza alors qu’une autre attaque non loin de Biakato avait fait plus de 20 morts, des blessés, des maisons incendiées et des personnes portées disparues également. Face à cette situation, la rentré scolaire 2024-2025 risque de ne pas être effective dans ces entités sous menaces permanentes des rebelles ADF.
Nicaise Ngumbi