Tchomia : Selon la société civile, le déplacement massif des populations est une conséquence directe de la sortie médiatique des autorités

La sortie médiatique du gouverneur militaire de l’Ituri après la mort de deux militaires FARDC la semaine dernière à Tchomia, est à la base du déplacement massif des populations, affirment plusieurs sources.

Le gouverneur militaire lors d’une interview accordée à la presse de Bunia avait affirmé que des éléments de la milice Zaïre avaient attaqué des positions des militaires loyalistes causant la mort à deux militaires dont un major, chef de la force navale à Tchomia et un autre, 1er Sergent sont morts. Trois autres militaires ont été grièvement blessés, indique le commandant des marins du lac Albert.

D’autres sources sur place avaient contredit cette version des autorités. Elles parlaient plutôt d’un échange des tirs entre deux unités marines qui se seraient opposées à la nouvelle mise en place dans la force navale sur le lac Albert.

Selon le président de la société civile de la chefferie des Bahema Banywagi, les populations se déplacent dans tous le sens craignant pour leur sécurité, selon lui, les populations se déplacent à cause de la sortie médiatique des autorités qui a causé une panique au sein de la population.

«lci chez nous, les gens se déplacent dans tous le sens. Les uns en Ouganda, Mahagi, Kasenyi et Bunia. Le nœud des problèmes qui fait déplacer les gens, c’est la sortie médiatique ratée des autorités, elles ne pèsent pas ce qu’elles disent et sa gravité. Quand la population écoute alors qu’elle a été témoin de ce qui s’est passé, ça frise. Imagine les gens sont intimidés de part et d’autre, même les chefs sont sous menace.» a dit Banga Bakahuna Florimond président des Bahema Banywangi.

Il ajoute que plus de 55 % de la population de Tchomia est déjà en déplacement, difficile de maîtriser cette population qui vit sous une menace, pourtant elle ne sait rien de tout ce qui se passe.

«Cette population est déjà traumatisée, ces populations qui se déplacent aujourd’hui sont de déplacées qui avaient trouvé refuge à Tchomia, difficile pour nous d’empêcher cette population, elle dit avoir suivi ce que les autorités ont dit sur cette situation de Tchomia. Pour l’instant, il n’y a personne pour communiquer avec les autorités car nous sommes tous intimidés ». A-t-il ajouté ce président.

Rappelons que la situation sécuritaire reste préoccupante depuis l’événement du 31 juillet 2024 dans cette partie de la province de l’Ituri. Selon la sortie médiatique du gouverneur militaire, des éléments Zaïre avaient attaqué les positions des militaires FARDC dans cette partie de la province contrairement de ce que les sources locales affirmaient en faisant savoir qu’il s’agissait plutôt d’un échange des tirs entre les militaires FARDC commis dans cette entité lacustre entre eux.

Redaction

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