Ituri : retour de déplacés, accalmie quasiment total,… en Irumu, le FPIC prêche-t-il CODECO et Zaïre par bon exemple ?

À l’Est de la RDC, dans la province de l’Ituri, l’activisme antipathique de trois groupes armés locaux a été à l’origine de la situation sécuritaire difficile dans les territoires de Djugu (épicentre) et Irumu, ainsi qu’une partie de Mahagi et d’Aru. Certaines routes étaient inaccessibles à la circulation, plusieurs entités étaient complètement vidées, il n’était pas impossible de prouver l’inévitabilité de la tuerie dans plusieurs zones.

Jusqu’à présent, alors que les groupes armés Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) et le mouvement armé zaïre appelé « d’autodéfense » continuent de perpétrer la violence et les attaques contre la population dans des villages situés dans le territoire de Djugu, le Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) se détourne probablement de la violence humaine et se concentre sur le développement de leurs entités.

En Irumu, depuis 2019, le groupe armé Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) a été actif dans la tuerie. À ce jour sans aucun incident, tuerie, incursion, kidnapping, attaque ni représailles, les membres de ce groupe armé produisent des vivres grâce à leurs activités agricoles, transforment le maïs qu’ils produisent en farine, etc.

Ce groupe armé devient le deuxième à respecter au moins ses engagements unilatéraux de cessation des hostilités, après la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) qui se trouve dans le même territoire.

La nouvelle avait surpris de nombreuses personnes à Bunia. Un lundi après-midi, ce groupe armé avait conclu la cessation des hostilités dans cette région. Le 30 mai 2022, son porte-parole a lu son engagement unilatéral de cessation des hostilités lors de la cérémonie de restitution du dialogue de la communauté Bira qui s’est déroulée du 11 au 14 avril dernier.

Ce bon exemple du FPIC que doit suivre CODECO et Zaïre

Certes, le FPIC n’a pas respecté ses engagements dès le premier jour de la signature. Il y a eu des déviations, des attaques et des affrontements entre ses bastions, entraînant la mort de personnes.

Toutefois, le FPIC, à la différence de la CODECO et du Zaïre, a considérablement réduit la violence dans la région où il est implanté. En tant que signataire d’acte d’engagement unilatéral de cessation des hostilités, le FPIC, tout comme sa grand-sœur FRPI, s’engage à collaborer avec l’État congolais qui les a invités à favoriser la paix pour le développement de leurs agglomérations.

Entre-temps, CODECO et Zaïre se disputent les carrières d’or dans le territoire de Djugu, les populations autochtones des différentes entités étant sacrifiées. Depuis que ces groupes armés de Djugu ont signé et remis leurs accords d’engagement unilatéraux, ils ont continué à se battre entre eux et contre les FARDC dans la région, situation qui ne favorise pas la paix et le retour de la population dans la zone.

Papy Kilongo

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