Ituri : journée de la liberté de la presse, des journalistes prêchent par bon exemple de s’impliquer à la corvée de la ville
Les chevaliers de la plume et du micro ont effectué le samedi 04 mai 2024, des travaux d’assainissement sur le boulevard de libération au centre-ville de Bunia.
La participation à ces travaux souvent réservés à la journée du samedi était à l’occasion de la journée du 03 mai dédiée universellement à la liberté de la presse.
Faisant référence au thème de l’année 2024 qui réclame l’importance du journalisme et de la liberté d’expression dans le contexte de la crise environnementale mondiale, des journalistes se sont joints à l’organisation ville propre et ont assainis les caniveaux le long du boulevard.
Abordés en plein assainissement, ces journalistes déclarent qu’ils prêchent la population par bon exemple, au-delà de la sensibilisation sur l’environnement qu’ils font au micro et ou par l’encre au travers des articles.
« Nous somme au niveau du boulevard de libération pour fait le « Salongo » avec le service ville propre. Nous sommes journalistes, nous avons toujours sensibilisé à travers des radios, presse écrite, mais aujourd’hui, nous avons voulu le faire d’une manière pratique pour montrer l’exemple à la population. La protection de l’environnement n’est pas seulement l’apanage des autorités, c’est l’affaire de tout le monde», a déclaré Nickson Manzekele, journaliste et rédacteur en chef de la Radiotélévision Mont-Bleu (RTM) et correspondant de media en ligne les volcans news. À l’autre d’ajouter ;
« Nous voulions passer un message à la population iturienne que l’assainissement est très important. Si nous voyons la ville de Kinshasa qui est en train de sombrer dans des inondations, c’est par manque d’assainissement, les caniveaux ne sont pas dégagés. C’est pourquoi nous somme sur terrain, afin de montrer l’exemple de nous tenir main dans la main pour nous protéger contre des maladies notamment», a indiqué Picard Luhavo, également journaliste de la Radiotélévision Mont-Bleu (RTM).
Stupéfait, le coordonnateur de l’organisation ville propre se dit impacté par cet acte posé par les chevaliers de la plume et du micro. Il considère ce geste comme un message interpellatif qui doit conscientiser la population sur l’assainissement de la ville.
Dieudonné Maki coordonnateur de l’organisation ville propre formule quelques recommandations :
« Vraiment notre équipe est très heureuse de la présence des journalistes qui se sont pratiquement impliqués dans l’assainissement de la ville. C’est un bon geste que les autres doivent suivre…Nous avons un problème logistique très sérieux… Nous appelons des personnes de bonne volonté à nous assister sur ce point-là et au gouvernement provincial à investir dans l’assainissement de la ville».
Ce groupe des journalistes projette également d’autres actions caritatives pendant ce mois de mai 2024. Ils invitent cependant leurs confrères et consœurs à les rejoindre, a dit Papy Kilongo, journaliste et rédacteur en chef de la Radiotélévision Sango Malamu (RTS/Bunia) et Directeur Général du media en ligne ITURI.CD.
« Nous comptons intensifier ce genre d’activités jusqu’à la fin de ce mois de mai. Nous avons également pensé aller rendre visite aux diverses couches de personnes vulnérables. Nous allons assister avec nos moyens de bord, des nécessiteux. C’est ainsi que nous lançons un message à tous les journalistes de nous rejoindre, afin qu’ensemble qu’on atteigne notre objectif».
En ville de Bunia, aucune activité de grande envergure n’a été organisée pour célébrer cette journée de la liberté de la presse. Cependant, le Collectif des Radios Communautaires et de Proximité de la province de l’Ituri (CORACOPI) a tenu une rencontre d’échange d’un côté et de l’autre, des journalistes de différents medias s’étaient également réunis autour d’une table pour réfléchir sur la liberté de la presse et des actions à poser pour redorer le blason terni de la presse iturienne.
Rédaction
