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Ituri : le retour de la population à des entités sécurisées freiné par les rumeurs psychotiques des réseaux sociaux

Plusieurs personnes déplacées des localités Kafé, Mbogi dans la chefferie de Bahema-nord vivant actuellement dans le site de déplacés de Nyamusasi à Tchomia dans la chefferie des Bahema-banywagi dans le territoire de Djugu peinent à regagner leurs milieux d’origine suite à des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux.

Ceci, malgré la pacification de leurs entités par notamment la présence renforcée des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), déplore le président de la société civile de Tchomia.

Pour Banga Bakauna, malgré la sensibilisation intense, une résistance accrue s’observe dans le chef de cette population déplacée qui d’ailleurs, peine à mieux vivre dans ce site sans assistance humanitaire de la part du gouvernement ni des organisations humanitaires.

«[…] Nous faisons la sensibilisation, mais nous sommes butés à un problème des groupes whatsapp. Les rumeurs propagées par des personnes moins informées découragent la population à regagner ses entités d’origine. Mais nous continuons à la sensibiliser malgré tout […]», a indiqué monsieur Banga Bakauna, avant de recommander aux autorités compétentes de faire tout pour décourager les propagateurs de fausses informations sur les réseaux sociaux principalement les groupes whatsapp.

«[…] Vous savez avec les réseaux sociaux tels que des groupes whatsapp, chacun parle de ce qu’il veut sans vérifier ni peser le danger ou les conséquences de son message. Une autre catégorie partage des messages sans vérifier. Raison pour laquelle, nous demandons au gouvernement provincial de bien contrôler les réseaux sociaux, car ça ne nous aide pas vraiment[…].»

Signifions que des milliers de personnes déplacées totalisent plus de deux années dans le site de déplacés de Nyamusasi, alors que pour celles des entités Kafé et Mbogi, il y a lieu de retourner à cause de la paix qui y règne. Cependant, les entités voisines de ces deux localités ont encore besoin des opérations de ratissage pour une paix garantie de la population retournée.

Rédaction