Bunia : mois de la femme, l’Asbl EPME s’imprègne de la situation des enfants vulnérables du centre House of Grace

En ce mois de la femme, qui tend lentement à sa fin, l’Association pour la Protection Mère et Enfant (EPME) s’est immergée le dimanche 17 mars dans la situation des enfants vulnérables hébergés au centre House of Grace, situé dans la ville de Bunia.

Réunie avec ses membres et sa coordination, EPME a recueilli les différents témoignages qui ont conduit ces enfants à se retrouver en situation de rue avant d’être accueillis par House Of Grace, un centre qui encadre les enfants vulnérables rejetés par leurs parents en raison des stéréotypes tels que « enfants sorciers » ou « voleurs », ou ayant perdu leurs parents dans des circonstances malheureuses.

« On ne peut pas parler de maman ou de la famille sans l’enfant. Alors, nous avons trouvé qu’ici, il y a des enfants et nous nous sommes posés pourquoi ces femmes ne se retrouvent pas dans les familles ? C’est-à-dire là où nous, nous jouons le rôle d’une mère. Pourquoi cet enfant n’est pas avec nous ? Alors, nous avons voulu venir ici et nous imprégner de ce que les enfants vont nous dire. Et nous avons vraiment fait des constats amères, parce que nous avons rencontré des témoignages des enfants qui nous ont pratiquement touchés. Alors, faisons vraiment attention à tout ce que nous disons, à tout ce que nous faisons. Donc avec EPME, nous allons faire notre devoir pour essayer de voir comment récupérer ces enfants là et les mettre sur la bonne voie », a déclaré Madame Karmeli Akondey, l’une des membres de cette association.

Tshadri Jacques, coordonnateur du centre House of Grace, a profité de cette occasion pour évoquer les difficultés auxquelles sont confrontés ces enfants vulnérables.

« Les parents sont venus voir les enfants avec leurs difficultés, s’ils peuvent exprimer qui les a poussé à aller à l’extérieur, ou bien ce sont les parents ou les familles. Des difficultés sont tellement grandes, parce que les enfants viennent chez nous parfois, en étant sans habits, sans souliers, maigris, alors on se retrouve difficilement, comment prendre en charge ces enfants pour qu’ils puissent se retrouver comme s’ils sont auprès des parents. On se débrouille seulement avec les amis qui nous épaulent à donner quelque chose qu’on peut mettre sous la dent de ces enfants », a déclaré le coordinateur du centre.

Il est important de souligner que malgré les difficultés rencontrées, ce centre continue de subvenir aux besoins de ces enfants vulnérables en les nourrissant, les scolarisant, les habillant et en assurant leurs soins de santé grâce aux dons de personnes bienveillantes.

Blaise Wathum

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