Mahagi : dix-huit mois de crise humanitaire oubliés à Mokambo, la société civile locale hausse le ton
Depuis dix-huit mois, la chefferie des Mokambo est le théâtre d’une crise humanitaire silencieuse. L’alerte est lancé ce Mardi 20 février 2024 par Grégoire Thumitho Uwonda, Sous-coordonnateur de la société civile locale.
A l’en croire, des milliers de personnes déplacées par les conflits armés survivent dans des conditions précaires et insalubres, sans aucune assistance humanitaire.
« Plus de dix-huit mois, les déplacés vivant aux sites n’ont pas bénéficié d’une quelconque intervention, ni assistance en Chefferie des Mokambo. Les abris en bâches sont devenus délabrés et présentent des dangers.» explique-t-il à Ituri.cd.
Et d’ajouter :
«Les conditions hygiéniques dans ces sites sont devenues aussi insupportables car les WC sont aussi hors usage et dégagent de l’odeur nauséabonde.»
Exposés aux intempéries et aux dangers, les déplacés n’ont d’autre choix que de fuir ces sites pour se réfugier dans des milieux hostiles, où ils doivent désormais faire face aux menaces de la milice CODECO qui impose sa loi dans une administration parallèle.
Face à cette crise humanitaire oubliée, la Société civile de la chefferie des Mokambo lance un appel urgent à la communauté nationale et internationale.
«La Sous-coordination de la Société Civile des Mokambo plaide auprès des hommes de bonne volonté et aux ONG de porter assistance en sécurité alimentaire à ces survivants dans les sites et familles d’accueil, » plaide le Sous-coordonnateur.
Au finish, cette structure citoyenne plaide auprès des ONG œuvrant dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement, de continuer à apporter leur aide; et appelle à l’accompagner tant psychologique que matériel à ceux qui envisagent retourner en raison de difficultés de vie.
Eliézer Pithua