RDC : la majorité et l’opposition tendent vers leur fragilisation. Quel avenir pour le pays ? (Analyse)
Les élections générales du pays se sont déroulées le 20 décembre 2023. Le président de la République connu de tous est bien Félix Tshisekedi, réélu pour le second et dernier mandat.
A quelques jours de son investiture en qualité du Président de la République, la ramification des plates-formes politiques commence à faire surface au sein même de la dynamique politique « Union Sacrée pour la Nation » (USN) du côté de la majorité. Du côté de l’opposition, les députés élus de ce camp politique font déjà allégeance au Président de la République Félix Tshisekedi, en avançant les argumentaires selon lesquels, leurs leaders de l’opposition n’ont pas su organiser les élections et ont été incapables de réunir le peuple congolais.
Au sein de la majorité ou Union Sacrée de la Nation (USN)
Dans ce camp politique au pouvoir, la ramification semble habiter ses cadres. Récemment, le membre du présidium, Vital Kamerhe a créé une autre plate-forme pour la cohésion sociale de sa famille politique. il l’a créée ensemble avec d’autres leaders tels que : Jean Lucien Busa, Julien Paluku et Tony Kanku. ils la dénomment « Pacte pour un Congo Retrouvé » (PCR).
Toujours dans le camp de la majorité, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde crée aussi une plate-forme politique dénommée Dynamique Agissons et Bâtissons (DAB) ensemble avec Guy Loando (AREP), Muhindo Zangi (AVRP), Fifi Masuka (A24, A25, AN), Mayobo (Palu), Dany Banza (ACO) et d’autres.
Cette ramification des plates-formes politiques pourrait déclencher une crise entre leaders politiques lorsque les principes ne seraient pas rencontrés.
Au sein de l’opposition
A l’issu de l’échec insupportable des leaders de l’opposition à l’élection présidentielle, les députés élus des partis politiques tels que Ensemble de Moïse Katumbi, LGD de Matata Ponyo et Envol de Delly Sesanga ont fait chapeau bas à Félix Tshisekedi de la majorité pour se rallier à lui. Ces députés accusent leurs leaders de n’avoir pas su organiser les élections et de n’avoir pas réuni le peuple congolais. Ce dessein explique une opposition chancelante, corrompue, trépidante, etc.
Cependant, quel avenir pour le peuple congolais qui espère à un changement de la gestion de la chose publique au second mandat de Félix Tshisekedi ?
Le pays risquerait de se fragiliser davantage d’autant plus que chacun des leaders cherchera à primer ses intérêts politiques en oubliant les intérêts communs. Le peuple pourrait vivre une souffrance qui ne dit pas son nom, car les maux du pays sont nombreux : l’insécurité à l’Est du pays, la situation économique moins austère avec le taux de change qui affaiblit le panier de la ménagère, manque criant des infrastructures de base et d’autres problèmes.
Panacée
Que les leaders politiques reviennent à la raison de la reconstruction du pays en état unis sans division des partis politiques. Certes l’opposition est une caméra de la gestion de la majorité mais, elle doit garder ses valeurs républicaines au lieu de chanceler face aux épreuves. Que les remontrances, les représailles et les intérêts ne séparent les politiciens pour espérer à un Congo fort.
Blaise Wathum