Ituri : L’APC, l’une des membres du REFEMI appelle à la culture du dialogue pour résoudre les conflits
Un vent d’espoir souffle sur les communautés longtemps divisées de l’Ituri. Grâce aux efforts du Réseau des Femmes Médiatrices de l’Ituri (REFEMI), soutenus par la MONUSCO, les communautés Hema et Lendu de plusieurs groupements ont officiellement tourné la page du conflit. Une série de consultations et dialogues communautaires a permis de renouer avec la cohabitation pacifique, notamment dans les groupements de Bendu Ezekere, Penyi, Tambaki et Sala, situés dans le secteur de Walendu Tatsi et la chefferie de Bahema Banywagi, territoire d’Irumu (lturi).
Parmi les organisations impliquées, Action pour la Paix et la Concorde (APC), membre actif du REFEMI, a joué un rôle clé. Sa représentante, Marthe Dheve, point focal genre, a salué l’appui décisif de la MONUSCO, notamment à travers ses sections Genre et DDR-S, qui ont permis aux femmes locales de devenir de véritables actrices de médiation et de paix.
» Sans les fonds de la MONUSCO, on n’allait certainement pas y arriver. Elle nous a formé à la médiation communautaire, à la négociation de la paix et à la rédaction de plaidoyers pour la cessation des hostilités à l’Est de la RDC « , a déclaré Marthe Dheve.
Elle appelle désormais les femmes de l’Ituri à s’approprier la culture du dialogue et de la résolution non violente des conflits, estimant qu’une implication active des femmes dans la sensibilisation de leurs familles est essentielle pour instaurer une paix durable.
Une fracture sociale en voie de guérison
Depuis le début du cycle de violences en 2017, les relations entre les communautés Hema et Lendu s’étaient considérablement détériorées. Dans certaines zones comme Penyi et Bendu-Ezekere (Lendu), les habitants ne fréquentaient plus leurs voisins Hema des groupements de Tambaki et Sala. Chaque communauté s’était repliée sur ses propres marchés : Mandro, Sala, Tambaki pour les Hema ; Fichama, Amani, Penyi, Kotoni pour les Lendu.
Aujourd’hui, grâce à ces dialogues intercommunautaires, les échanges reprennent progressivement, et les signes d’un retour à la normale se multiplient.
Rédaction
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