Dans une déclaration ferme relayée ce lundi 6 octobre 2025, Deogracias Bungamuzi Kukwabo, président du Conseil provincial de la Jeunesse de l’Ituri, a lancé un appel solennel à la jeunesse et à l’ensemble de la population de rejeter la violence armée et privilégier la voie de la paix, de l’unité et du travail aux côtés des autorités légales.

S’exprimant après ce que les forces de sécurité ont présenté comme l’attaque déjouée d’une tentative de prise de contrôle du secteur de Bahema sud par la CRP, M. Bungamuzi a exprimé « un regret profond » face aux conséquences de ces combats sur les populations locales. Il a rappelé sa responsabilité morale en tant que leader des jeunes et a souhaité interpeller « tout le monde » afin d’éviter davantage de drames.

« On ne libère pas la République ni l’Ituri en prenant les armes contre la République », a martelé le président des jeunes. Il a également dénoncé ceux qui prétendent agir « pour libérer la province », citant nommément M. Thomas Lubanga et ses alliés, et les accusant de ne ramener que « malheur et souffrance » parmi la population.

M. Bungamuzi a vivement critiqué la logique de la rébellion : « On ne sauve pas un peuple en exposant ses fils à la mort, ni en les transformant en chair à canon. » Il a placé la coalition CRP au même rang que d’autres groupes armés, notamment la CODECO, qu’il qualifie de « véritable fléau » pour l’Ituri.

« Cette rébellion ne construit rien. Au contraire, elle détruit tout : l’espoir de la paix, la confiance et même l’avenir des jeunes », a-t-il ajouté.

Au-delà de la condamnation, le président du Conseil provincial de la Jeunesse a formulé une proposition et un appel concret : inviter les combattants à renoncer à la lutte armée et à « rejoindre la voie de la nation ». Selon lui, « LA vraie libération, c’est la paix, l’unité et le travail aux côtés des autorités légalement établies ».

Enfin, il a lancé un message direct à la jeunesse iturienne :

« Ne vous laissez pas manipuler. Refusez de mourir pour des causes égoïstes qui n’ont rien de patriotique. L’Ituri a besoin de bâtisseurs, pas de nouveaux bourreaux. »

Rédaction