Les attaques répétées des rebelles ADF dans la chefferie de Banyali-Tchabi, territoire d’Irumu en Ituri, plongent des milliers de familles dans une situation humanitaire critique. Face à ce drame, Boma Babanilau Faustin, notable du milieu hausse le ton et interpelle aussi bien les autorités congolaises que les organisations humanitaires.

Selon lui, près de 1 500 ménages se sont réfugiés au chef-lieu de la chefferie de Banyali-Tchabi après les récentes incursions armées. Ces déplacés, qui ont fui les violences, vivent aujourd’hui sans abris ni assistance, exposés à la faim, aux intempéries et à l’insécurité.

« Depuis la semaine passée, les attaques se multiplient contre la paisible population. Aujourd’hui, les chefferies de Bahema-Boga et Banyali-Tchabi sont endeuillées. Nous avons environ 1 500 ménages déplacés, abandonnés à leur sort », a confié Babanilau à Ituri.cd.

Il plaide pour un renforcement des effectifs militaires dans la zone, affirmant que le nombre de soldats actuellement déployés est insuffisant pour couvrir les trois groupements de Banyali-Tchabi ainsi que ceux de Boga et Mitego.

En parallèle, il appelle les ONG, les agences humanitaires et les personnes de bonne volonté à venir en aide rapidement à ces familles en détresse.

« Le gouvernement doit agir d’urgence. Ces déplacés passent la nuit à la belle étoile. Nous interpellons les ONG et les humanitaires pour apporter assistance, pendant que les autorités doivent renforcer la présence militaire », a-t-il insisté.

Pour rappel, la dernière attaque attribuée aux ADF dans cette zone, survenue dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 août 2025, a coûté la vie à deux personnes et provoqué l’incendie de plusieurs habitations.

La situation humanitaire dans le sud d’Irumu reste préoccupante, et les appels à une réponse rapide se multiplient face à la détresse grandissante des populations.

Saint Olivier Eloim, depuis Gety/Irumu