La population de Bunia est sous le choc après l’assassinat, dans la nuit de mardi à mercredi, de Didier Ngoy, joueur de l’équipe locale Eldorado, tué par balle lors d’une patrouille militaire. L’auteur présumé, un élément des FARDC (forces spéciales), a été immédiatement arrêté et son procès en flagrance a débuté ce mercredi.

Selon des témoins, le drame est survenu en pleine ville, alors que le footballeur regagnait son domicile. L’armée a confirmé l’arrestation du militaire incriminé, précisant que la procédure judiciaire suit son cours.

La réaction du député Iracan

Réagissant à cet assassinat, le député national Gratien Iracan a condamné « un énième crime commis par des hommes en uniforme », dénonçant la faillite de la gouvernance sécuritaire en Ituri.

« Je condamne fermement l’assassinat de Didier Ngoy. Bien que l’auteur ait été arrêté et jugé en flagrance, cet acte inhumain illustre la faillite de la gouvernance sécuritaire dans notre province. Nos avocats suivent de près le procès afin que toutes les procédures soient respectées jusqu’au verdict final », a-t-il déclaré.

Ce drame survient deux jours seulement après un autre cas similaire dans le territoire d’Irumu, où deux civils ont été abattus par un militaire incontrôlé. Des incidents qui renforcent le climat d’insécurité et la méfiance de la population vis-à-vis des forces armées, censées assurer leur protection.

L’affaire Didier Ngoy relance le débat sur l’impunité des militaires impliqués dans des bavures en Ituri, alors que les appels à une réforme en profondeur de l’appareil sécuritaire se multiplient.

Rachidi Kudra, depuis Bunia