Des miliciens de la CODECO ont attaqué dans la matinée de ce samedi, 16 août 2025, la localité de Bule, chefferie des Bahema Nord en territoire de Djugu (Ituri).

Ces miliciens dont certains munis des machettes et armes à feu, ont tué cinq personnes dont une femme et deux enfants. D’après le président de l’association culturelle ENTE, une structure qui regroupe le peuple Hema, cet acte constitue un sabotage au récent acte d’engagement signé par ces miliciens au cours du dernier dialogue d’Aru 2.

«Aujourd’hui, ce qui s’est passé à Bule nous a tous étonné, ça fait plusieurs fois que les gens meurent, malgré la présence de la MONUSCO, FARDC, nous avons trop, mais nous n’allons pas nous fatiguer, la CODECO a signé récemment l’acte d’engagement à Aru 2 en notre présence. Ce qu’elle fait aujourd’hui c’est terrible, tuer même de petits enfants, notre armée doit protéger la population qui est victime, la maman qu’on a décapité en machette, elle a commis quelle faute?», s’interroge Jean Claude Nganjole, le président de la communauté Hema.

Une attaque qui a révolté la société civile forces vives de l’lturi, Maître Jean-Marie Ezadrie, le Coordonnateur adjoint de cette structure citoyenne qui, déplore cependant, l’abandon de la population par les autorités en place.

«Nous déplorons encore une fois de plus l’attaque de CODECO contre les civils innocents, chaque fois quand cela arrive, le gouvernement ne semble pas multiplier les efforts pour garantir la protection des civils, si la démarche touche aux intérêts de Kinshasa et là il s’engage, mais si cela ne touche pas aux intérêts de Kinshasa, il semble laisser la population à son triste sort. Kinshasa s’est activé contre CRP mais pourquoi pas contre d’autres groupes armés, notamment la CODECO» s’interroge Maître Jean-Marie Ezadrie, le Coordonnateur adjoint de la société civile de l’Ituri.

Notons que malgré la récente signature d’acte d’engagement de cessation des hostilités lors du récent dialogue d’Aru 2 par les groupes armés locaux, la situation sécuritaire est devenue alarmante dans le territoire de Djugu, caractérisée par des tueries de civils, pillages de biens de la population, incendies des maisons et d’autres maux.

Rachidi Kudra, depuis Bunia