En Irumu, lors d’un meeting populaire tenu le samedi 9 août à Shari, l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Siro N’Simba Bunga Jean, a annoncé la suspension immédiate des activités d’exploitation aurifère dans l’ensemble du groupement Kabarole, situé dans la chefferie des Bahema.

Cette décision, prise sur instruction du gouverneur militaire de la province, le lieutenant-général Luboya N’kashama Jonny, intervient dans un contexte d’insécurité grandissante provoquée par des groupes armés locaux, notamment le groupe Mapi, en affrontement avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

« Sur ordre de l’autorité provinciale, les activités aurifères sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Cette mesure vise à renforcer la sécurité, identifier toutes les personnes entrant dans la zone, distinguer civils et non-civils, et empêcher les ennemis d’agir. Une forte sensibilisation de la population est indispensable », a déclaré le colonel Siro N’Simba Bunga Jean.

Au-delà du groupe armé Mapi, autrefois signataire d’un acte d’engagement à la cessation des hostilités, l’administrateur militaire a alerté sur la menace représentée par les miliciens de la Convention pour la Révolution Populaire (CRP), dirigés par Thomas Lubanga Dyilo, actifs dans la région d’Irumu. Il a appelé la population à l’unité et à la vigilance pour dénoncer tout mouvement suspect ou connivence avec ces groupes armés.

L’insécurité reste un fléau majeur dans le territoire d’Irumu, où les groupes armés locaux et étrangers continuent de semer le chaos, causant d’importants dégâts humains et matériels.

Olivier Okande, depuis Komanda